Contexte
Ce travail a été présenté lors de mon premier jury à l’EDHEA, en juin 2021. Pour l’accrochage, des visses avaient été disposées tous les 20 centimètres à une hauteur fixe. En les laissant dépasser de quelques centimètres, elles servaient de support aux images. Les images, imprimées en deux formats différents, étaient dressées sur les visses et appuyées contre le mur. Une vitre, au format de l’image, venaient enfin recouvrir et maintenir l’image en appui. Ce type d’installation devait permettre aux visiteur·se·x·s de manipuler et moduler l’accrochage, dans une dynamique de dialogue et de coopération.


Projet
Pour ce travail, je suis partie à la recherche d’une fleur qui n’existe pas. D’abord, j’invente ses caractéristiques, entre autres sa couleur bleu, son odeur de lessive italienne. On la trouve dans les tiers paysages. Je m’intéresse à l’expression « fleur bleue », qui provient du roman de Novalis, Henri d’Ofterdingen. La fleur bleue y représente l’idéal poétique, ainsi que le symbole d’un monde spirituel, dans lequel l’artiste trouve refuge. La quête de cette fleur qui n’existe pas se transforme en déambulation, empreinte de désillusion. Face à la pauvreté du paysage, je me retrouve malgré moi à la recherche d’un idéal poétique. Dans celui-ci, les fleurs et la naïveté ne sont pas niaises, la Terre-Mère veille et nous enveloppe. La révolte en arrière-fond, j’alterne entre divagation et réalité.