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Contexte
Ce travail constitue mon projet de diplôme de la formation supérieure au CEPV. Images transférées sur du papier très fin, elles étaient exposées dans une installation constituée de plaques et de presse-papiers en verre, donnant lieu à une composition tout en légèreté. Une édition réunissant plusieurs de ces images reposait par-dessus, offerte aux visiteurs qui pouvaient la feuilleter. Cette installation fut présentée à mes jurys en 2016 aux côtés des projets des autres étudiant·e·x·s de ma classe. La scénographie de cette exposition collective, une structure en bois asymétrique sur plusieurs niveaux posée à même le sol, avait été réalisée par nos soins.


Projet
Paper weight fait suite au travail intitulé Paysage kitsch.

Parmi les images prises par mon père pendant plus de trente ans, je mets en avant une autre série tout autant tape-à-l’œil : des macrophotographies de presse-papiers en verre achetés à Venise, des expérimentations qui viennent se lier naturellement à ma première sélection de paysages.

Ma démarche est similaire, j’explore à nouveau les archives de mon père et tente de comprendre son univers. Mais cette fois, mon intervention va plus loin, je pousse ces images dans leur retranchement.

D’abord trouvées, collectées, j’utilise ensuite le tri–chloréthylène pour les transférer sur du papier très fin. Le processus, composé de chimie et d’images capturées, est étroitement lié à ma pratique de photographe.

Les photographies prises par mon père deviennent le matériau brut dans un processus de dépouillement et de disparition, créant des images à la matérialité délicate. Ma sensibilité se mélange à la sienne, mais la filiation perd de son importance. L’intention légèrement moqueuse envers son univers s’estompe pour faire place à quelque chose de plus personnel.

Je m’approprie des clichés initialement en sa possession et en propose d’autres lectures. J’insiste sur leur dimension méditative, que je déploie dans le traitement de la matérialité des images, tantôt précieux, tantôt délicat. Ce ne sont plus vraiment les photos de mon père, ce n’est plus vraiment de la photographie, seul reste le poids du papier.