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Contexte
Ce travail, qui prend la forme d’une édition, a été présenté durant ma formation supérieure au CEPV en 2016.


Projet
Paysage kitsch reprend des images prises par mon père.

Celui-ci accumule des images depuis plus de trente ans. À chacune de ses innombrables promenades, il photographie, en amateur acharné, les paysages d’une campagne monotone. Ces photographies sont ensuite annuellement rassemblées, par ses soins, dans des livres d’images. Aujourd’hui, la collection atteint la somme d’une quarantaine d’albums, tous plus ennuyeux les uns que les autres.

J’ai à ce jour écumé les albums allant de 1970 à 1985. J’ai méthodiquement pris soin d’en extraire un corpus d’images qui me semble refléter la personnalité de mon père durant cette époque.

J’en extrais les images les plus colorées, celles qui représentent l’univers « new age » dans lequel baignait mon père dans les années septantes. Je sélectionne les couchers de soleil qui ressemblent à des fins du monde ou à des invasions extraterrestres et les compositions floues qui m’évoquent la pochette d’un vieux disque de Tangerine Dream.

D’album en album, je rentre dans la tête de mon père. Je m’imagine son monde à mon âge, un univers de hippie soixante-huitard sur fond de musique psychédélique.

Je me retrouve avec une sélection d’images que je trie par ordre de couleur et de forme. Fin et commencement du monde, création du monde, sens de la vie. Je repense à The Tree of Life de Terence Malick.

L’univers est clair. Clairement kitsch. Mon intention de départ, teintée d’humour, est rattrapée par la sincérité de la démarche.

Je superpose les images pour les rendre encore plus abstraites avec le désir de supprimer toute forme de figuration. Je me mets dans la peau de Ray Bradbury et tente de recréer un monde étincelant de couleurs, fait de flammes et de paysages apocalyptiques. Le tout sur le ton de la rêverie, de l’apaisement.